Engagement Rupture

1 Favoriser engagement – éviter rupture (en amont)

1.1 Engagement

1.1.1 Annonce publique

Annonce publique est faite quant à la nature et à l’exigence du travail proposé. Quant à l’attitude attendue.
Voir : https://compagniedumoment.com/avertissement-quant-au-degre-dexigence-du-travail-propose/
Cependant, on peut questionner la manière de l’appliquer, les moyens mis en œuvre pour qu’il ou elle y parvienne. Et aussi, questionner l’individu quant aux raisons de sa résistance.

1.1.2 Entretien, Évaluation de préformation, lettre de désir

Un constat : que les stagiaires soient professionnels ou amateurs, qu’ils aient de longues années derrière eux ou pas, les difficultés d’un même ordre peuvent s’exprimer. Ce n’est pas non plus une question d’âge. On peut dire que ce serait plutôt une question d’expérience.

Mais de quelle expérience s’agit-il ?

Un acteur professionnel peut être après des années de pratique, extrêmement engoncé dans des systèmes, des habitudes, des tiques, des maniérismes, qui ne l’aident pas du tout et dont il sera très difficile de se défaire. Un acteur amateur peut être lui, dans une croyance de ce qu’il faut faire qu’il est très difficile de l’amener à autre chose.

La question est de savoir si la personne est prête à questionner l’usage qu’elle a d’elle-même dans le cadre du métier. Mais cela ne va pas de soi dans la mesure où questionner l’usage que l’on a de soi dans le cadre du métier, questionne forcément celui que l’on a de soi au quotidien. En bref, quelque chose va changer dans la manière de voir, d’entendre, de sentir et parfois même de dire. Ça n’est ni confortable ni facile, il faut du courage.

De fait, il est question de savoir si la vie a amené les personnes à être ou à rester flexibles, curieuses, à se questionner elle-même dans leur pratique. La question essentielle du travail de l’acteur, de l’artiste en général, c’est de savoir si l’on est prêt à livrer une part d’intime dans ce qu’on fait.

C’est valable pour un auteur de romans par exemple où la part biographique est toujours présente dans l’écriture, à des degrés variables bien sûr.

Partage d’expérience

Un cercle de parole, un temps de parole, bref, est offert chaque jour en début et en fin de journée. Chaque semaine un temps plus long est prévu. Ainsi qu’en début et toute fin de stage. Ces temps de parole permettent à chacun-e d’exprimer les questions, les frustrations, les joies, les découvertes, etc.

1.2 Rupture

Nous l’avons déjà dit : parmi les amateurs comme parmi les professionnels, il est des personnes qui entreront en résistance, comme d’autres qui seront comme des poissons dans l’eau.

Mais il y en a qui, pour une raison ou pour une autre, constatent qu’ils ne savent pas ou plus nager, car cela arrive aussi que, soudain, on s’aperçoive croyant savoir et qu’on s’aperçoive qu’on ne sait pas ou plus.

Dès lors, il est question de moduler les exercices.

Il y a donc les poissons de peu d’eau et les poissons de grandes eaux.

Il y a celles et ceux qui risquent de se noyer s’il y a trop d’eau. À celles-là, nous proposons la pataugeoire. Peu d’eau dans le bassin, mais on peut prendre son pied de manière formidable.

À celles et ceux qui savent nager, on propose la grande profondeur, les longueurs, les plongeons…

Mais dans la pataugeoire, il est aussi possible de proposer des jeux qui mettent en situation les inexpérimentés avec les expérimentés. C’est un peu comme quand un adulte est en présence d’un enfant. L’adulte se met au niveau de l’enfant, mais on peut aussi avoir des échanges magnifiques dans ce cas. La frustration n’est pas obligatoire.

1.3 Méthode

1.3.1 Constat et moyens mis en œuvre pour la médiation

Les signes. Une lecture des signes qui sont lisibles dans le travail nous permet de détecter que la personne entre en difficulté ou en question : des comportements physiques, comme la personne qui se replie sur elle-même, la se tait après une improvisation, etc. Nous allons la voir et la questionnons.

L’aveu. La personne, de sa propre initiative, vient nous entretenir de ce qu’elle vit. Nous proposons un temps de discussion dès que possible, généralement durant la pause qui suit, mais aussi en fin de journée.

Des moments informels offrent souvent un peu de détente pour que les choses se disent, comme un verre partagé à l’extérieur de l’espace de travail.

Quelques questions sont posées : où en es-tu ? Que vis-tu ? Où est-ce que ça résiste ? De quoi aurais-tu besoin ? Y a-t-il un exercice ou un moment où tu t’es senti-e bien, juste, au bon endroit dans le travail ? Quels sont les moments, même si c’est un moment bref où il y aurait eu de la joie ? Peut-on repartir de là demain ou tout à l’heure ?

1.3.2 Propositions, Solutions

Soit que cela vienne de la personne elle-même, soit que nous en fassions la proposition, nous proposons de revoir un exercice, d’en découvrir de nouveaux, de varier en fonction de la nécessité d’être plus dans le côté intuitif ou inductif.

Les propositions vont souvent dans le sens d’ôter les peurs, les appréhensions.

Généralement, le retour à des exercices basiques offre aux autres membres du groupe l’occasion d’affermir également les bases.

Cependant, le théâtre se fait, la plupart du temps, en groupe. De ce fait, il est toujours difficile de détacher une personne du groupe et de prendre un temps uniquement pour elle. Le groupe en fait vite le reproche.

1.4 Type de difficultés rencontrées

  • Rapport à l’autorité : la personne ne veut faire qu’à sa tête, à sa sauce. À des degrés divers, refus d’entrer dans ce qui est proposé.
  • Rapport de niveaux : la personne veut bien faire, voudrait y arriver, mais…
  • Rapport à l’image : l’image que la personne se fait du travail (jugement quant à ce qui est proposé, surprise de découvrir que pour pouvoir être spontanée, libre, il faut un cadre, des règles), de la créature clownesque en général (dépend parfois de la finalité que l’on veut donner à ce travail : clown animateur, à l’hôpital, social, de rue, de théâtre, etc.), de sa créature clownesque en particulier (mon clown, il est comme ça !).
  • Rapport psychologique : refus d’entrer dans un travail qui apparaît à la personne comme trop intime, questionnant trop de son point de vue la manière d’être, d’avoir à changer des fonctionnements qui sont d’ordre habituel…
  • Autres :
    • condition physique délicate, limitée, douleurs, maladies…

2 Incidents

2.1 Traitement des incidents ou événements

ÉTAPEQUI EST EN CHARGECOMMENT
Réception de la réclamation (mail, courrier et téléphone)Vincent RoucheEnvoi d’un accusé de réception immédiat par mail ou courrier
Recensement de l’incidentVincent RoucheSur la plateforme Digiforma
Qualification de l’incidentVincent RoucheEn concertation avec l’administratrice (Mathilde Tison)
Délégation du traitement de l’incident selon la nature et la qualification de celui-ciVincent RoucheDécision de traitement direct par Vincent Rouche ou délégué à l’administratrice ou la présidente (Dyana Ouvrard)
Compte-rendu de l’action menéePersonne en charge de la gestion de l’incidentSur la plateforme Digiforma
Diffusion de l’information et mise en place de solutions définitivesVincent RoucheRapports d’incidents et solutions ajoutés à l’ordre du jour des prochaines réunions pédagogiques et assemblées générales

Si Vincent absent, le dossier est transmis soit à l’un-e des autres intervenant-e-s, soit à Mathilde Tison, chargée d’administration.

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