d’après L’Analphabète et autres textes d’Agota Kristof
Programmé le 12 octobre 2023
au théâtre Jean Vilar, 92150 Suresnes
Programmation du lieu (présentation de saison) : c’est ici
« Cette langue que je n’ai pas choisie » sur la page Les Entre-parleurs
Jeu Micha Herzog
Conseil artistique Vincent Rouche
Musique originale Gautier Révillod
Tout public à partir de 14 ans, durée 1 h 10
Coproduction Compagnie Les Entre-Parleurs (Suresnes) / la Cave à Théâtre (Colombes) / Théâtre du Grenier (Bougival) – Mécénat : Chutze A.G (Suisse)
Cette création n’est pas de la Compagnie du Moment. Pour en savoir plus, les futures résidences et lieux de représentations, nous vous renvoyons vers le site de la Compagnie : merci de cliquer sur le bouton ci-dessous :
« Cinq ans après être arrivée en Suisse, je parle le français, mais je ne le lis pas. Je suis redevenue une analphabète. Moi, qui savais lire à l’âge de quatre ans. Je connais les mots. Quand je les lis, je ne les reconnais pas. Les lettres ne correspondent à rien. »
La question de l’immigration est au cœur de notre siècle.
Très sensible aux enjeux identitaires étroitement liés à la langue et à cette idée d’« exil linguistique », j’ai été frappée par L’Analphabète d’Agota Kristof qui décrit la perte de sa langue maternelle, le combat pour chaque mot et le pouvoir salvateur de l’écriture. J’ai donc souhaité retranscrire le parcours de cette femme, à la fois singulier et universel, et le porter sur scène, en proposant une adaptation de L’Analphabète enrichie d’autres écrits de l’auteure, sous le titre de « Cette langue que je n’ai pas choisie ».
Micha Herzog
Résumé
L’Analphabète est un recueil de textes à caractère autobiographiques, rédigés entre 1989 et 1990. Agota Kristof explique dans quelles circonstances elle a fui la Hongrie en 1956, à l’âge de vingt et un ans, avec son mari et sa petite fille de quatre mois. Elle nous parle de l’écriture et de ses efforts pour apprendre à lire et à écrire dans une langue qui n’est pas la sienne.
Extrait
« J’ai 4 ans. Et sans m’en apercevoir et tout à fait par hasard, j’attrape la maladie inguérissable de la lecture. Je lis. Je lis tout ce qui me tombe sous la main, sous les yeux : journaux, livres d’école, affiches, bouts de papier trouvés dans la rue, recettes de cuisine, livres d’enfant. Tout ce qui est imprimé. Je lis couramment, sans faute, aussi vite qu’on me le demande. J’ai 4 ans. La guerre vient de commencer. »