Afin que le choix , la décision de participer à un stage soit au plus clair quant à l’engagement attendu.
Le stage est engageant.
La méthode, les exercices, voire l’attitude au travail demande du courage, de la ténacité, de l’audace.
Dans bien des exercices, nous touchons à nos petits conforts personnels, liés aux habitudes, aux manies, etc.
C’est une chose des plus difficile que de questionner cela, il y a une part de nous dans le cerveau qui n’aime pas être dérangée.
Il arrive que pour certain-e-s ce soit facile, pour d’autres difficile, voire très difficile.
Nous proposons des règles de jeu.
Avec les règles certain-e-s diront tout de suite qu’elles sont faites pour être transgressées.
Peut-être ! Peut-être si les règles, les lois sont iniques, injustes, alors oui il faut les transgresser.
Mais pour ce qui est des règles d’un jeu, on ne les transgresse pas, sinon on dit qu’on triche et le jeu n’est plus possible.
C’est un peu comme au jeu d’échecs.
On met un peu de temps pour comprendre comment ça fonctionne, au début on doit réfléchir à chaque coup, on a du mal à avoir une vue d’ensemble, à avoir quelques coups d’avance comme on dit, à être stratégique…
Mais au bout d’un temps, les règles rendent libres.
Avec les règles donc, il est question de les pratiquer, de les comprendre et de les pratiquer au point de ne plus avoir besoin d’y penser. Ce n’est qu’à ce prix qu’elles deviennent alors des repères, des balises. Elles deviennent invisibles aux yeux du public, elles sont outils dans le secret du travail, de la fabrique, et le public, lui, assiste au résultat du travail, à l’histoire qui se raconte.
Pour ce travail il est question de s’engager, c’est un contrat en quelque sorte, à passer avec nous, certes, mais surtout avec vous-même.
Toutefois le travail se fait dans la douceur, dans la bienveillance, c’est un maître mot, nous cherchons à percevoir le courant propre à chacun-e.
Mais il y a des tourbillons, des remous, il faut parfois, comme quand un nageur est pris, au pied d’une cascade dans les remous, dans les courants qui le ramène toujours au même point, il faut parfois pour en sortir, plonger au plus profond, pour ensuite par une poussée vive se propulser et nager sous l’eau, un temps en apnée loin, et refaire surface en un lieu où les courants sont plus doux, où l’on pourra rejoindre la berge pour analyser ce qui s’est passé.
C’est donc un travail qui touche à l’intime. Attention, ne nous trompons pas, ici pas de psychologie de bas étage. Nous ne sommes pas thérapeutes. (Autrement dit, il ne s’agit pas de faire un stage pour aller mieux, pour retrouver la joie, par exemple. Si ça arrive, tant mieux, mais ce n’est pas le but.)
Ce que nous proposons est une démarche résolument théâtrale. L’intime dont il est question réside dans le fait d’être proche de soi dans l’acte d’improvisation, d’écriture au plateau.
Que les sensations, les émotions, les sentiments, ainsi que les pensées et les images, tout ce qui est convoqué, toute cette vie du dedans serve l’acte de création.
Il ne s’agit pas de livrer brut.
Il s’agit de trier, de transformer, de trouver un vocabulaire gestuel, verbal, qui va servir l’existence d’une créature clownesque, servir l’histoire qui se raconte, la fiction, l’écriture.
Ce travail est accessible, à priori, mais nous pensons qu’il est bon que chacun-e puisse mesurer ses forces dans l’idée de faire le bon choix.
Ne vous privez pas de nous contacter, pour partager de vive voix au cours d’un entretien téléphonique, vos questions, vos doutes, mais aussi vos désirs, vos nécessités, vos élans.
Vincent Rouche